lundi 22 avril 2024

The Tortured Poets Department



Je pense que je vais acheter son album, juste à cause du titre ! The Tortured Poets Department, je trouve ça rafraîchissant.

American Mother


Il est impressionnant, ce livre. On y entre discrètement, silencieusement, comme dans une salle de cour.

James Foley, journaliste américain, pris en otage par Daech, a été assassiné en 2014. 

Il s'agit donc du récit et du témoignage de sa mère, Diane. Colum McCann (un être de compassion et de talent) a ainsi conçu le livre en collaboration avec cette dernière. McCann emploie une écriture sobre mais percutante, entièrement au service de la tragédie qu'il narre.

Ce livre fait mal autant qu'il illumine.

J'en ressors choqué, ému, décentré. J'en reviens remué, admiratif, interdit, stupéfait, impressionné, dégoûté, déprimé, presque rassuré, instruit, moins ignorant, davantage croyant. Avec un immense respect pour la profession de journaliste et les chercheurs de vérité.

American Mother. Eh, titre parfait. C'est puissant, c'est doux, c'est fort, une maman. Diane Foley a ces qualités en plus de posséder une foi tendre qui est aussi une foi de fer. Elle est l'archétype de la mère, cette Diane*, et au-delà. La mère parfaite.

* Il semblerait qu'elle aime employer le prénom des gens qu'elle rencontre. Même si je l'ai croisée dans un livre, je décide d'en faire de même.

Se décaféiner

Se décaféiner : non pas se désaccoutumer d'une molécule, mais d'un lieu. Le café, l'endroit. La place où je plane.

C'est un projet latent. J'accumule des arguments. Parfois, je résiste à l'idée puis au fait d'y aller. Je rentre chez moi. Alors, le mécanisme cérébral dont j'ignore le nom s'enclenche. Mon cerveau prend un autre parti. Celui d'être casanier. Et je suis heureux de l'être.

Ce soir, en rentrant chez moi, je me suis dit que je pourrais faire jouer ce mécanisme.

Mais, passant devant le café, je me suis senti paresseux, un peu complaisant envers ce travers.

En entrant dans la place, l'affaire était scellée avec élégance. Ces mots me venaient en tête :

Je verse dans mon obsession de la façon la plus décontractée qui soit.

samedi 20 avril 2024

Narcissisme... Super intéressant...



C'est différent, mettons, que de juste lire au sujet des critères diagnostiques. Ça contextualise, ça donne chair, ça insuffle du volume.

Ça rend la chose concrète, quoi. Bonne vidéo.

lundi 15 avril 2024

Retrouvé dans un cahier où j'accumulais des notes pour un livre

Fais ce que tu aimes, et, en ce qui concerne tes dilemmes existentiels, tu progresseras à coups d’illuminations.

Ça me parle !

vendredi 12 avril 2024

La violence conjugale faite par les femmes

Je me limite à mille mots, promis. Mille maux, ça, je l'ignore, on n'a pas fait l'autopsie de mon cerveau.

J'espère que cette chronique ne sera pas chiante. Car elle en a le potentiel.

Ainsi, je parle aujourd'hui de violence conjugale faite par les femmes.

Je ne mets pas ce type de violence en opposition à la violence conjugale faite aux femmes, celle dont on entend généralement parler. Celle-ci est terrible. Il faudrait être un hallucinant crétin, doté d'une pensée dichotomique, pour croire qu'on peut opposer l'une des facettes du phénomène à l'autre.

Non, vraiment, que ce soit fait à l'endroit des femmes ou des hommes, c'est pétrifiant, injuste et affreux.

Mais je ne vais pas prendre des airs doctes ou de sociologue ou qu'importe. Je parle de ce que j'ai vécu, tout simplement.

Cela dit, je ne vais pas affirmer : « Allô, j'ai bobo. La madame m'a fait bobo ». Je serai plus original que ça !

Je pense, malheureusement, que j'attire des femmes toxiques comme la chair de tricératops fraîchement électrocutée par la foudre, à l'ère du Crétacé, attirait les T-Rex.

Hein, un homme qui vit de la violence conjugale ? Je crois qu'on doit avoir un a priori au sujet d'un tel type d'homme : il doit être faible.

Par ailleurs, je le précise ici, avec la tête de cochon que je possède, je ne m'en laisse pas imposer : je sais répondre du tac au tac. En revanche, une relation ne devrait pas être le théâtre d'une autodéfense intellectuelle et émotionnelle constante.

Le langage nous joue de bien drôles de tours, en fait. « Violence conjugale » : le terme a une connotation évidente de violence physique, donc de domination physique d'une personne par rapport à une autre (généralement, l'homme exerce cette domination insensée sur une femme), et si l'on veut introduire, dans cette catégorie (c'est-à-dire la catégorie qu'est la violence conjugale), les hommes qui sont victimes de femmes, je crois que ça fait tiquer.

Faudrait-il un autre terme alors, s'il est question de violence psychologique ? Violence psychologique conjugale ? Violence manipulatoire conjugale ? Je ne sais pas, mais il faudrait en tout cas une expression qui englobe une multitude de tactiques psychologiques visant à écorcher ou détruire.

Si j'en parle aussi ouvertement – car je le répète, j'en ai vécu –, c'est parce que je rêve du jour où les hommes en parleront de façon parfaitement libre, même si je pousse plus bas jusqu'à la caricature.

Sur une terrasse, par exemple :

– Alors comment ça va, vous autres ?

– Ça va, premier jour de congé. Sinon, il y a ma femme, qui critique mes compétences parentales de façon sévère. Par exemple, elle m'a crié dessus, en affirmant que je suis un père qui en fait beaucoup moins que la moyenne.

– Ayoye !

– Alors je lui ai écrit un courriel, pour dresser la liste de toutes les choses que je fais, comme père. Car au contraire, je suis très attentionné... Mais je n'avais pas à lui écrire ça. Et toi, comment ça va ?

– Ça va bien aussi. Ma blonde fait un salaire très supérieur au mien, et tourne en ridicule toutes les initiatives économiques que je tente de prendre. Si je dis viser un appartement entre tel et tel prix, elle se moque de moi... bon... faut dire qu'elle est bourgeoise... et elle vise trop haut, même si elle sait que c'est au-dessus de mes moyens. Elle essaie de prendre le contrôle économiquement en prenant l'initiative de choses alors qu'elle me sait incapable de suivre. Et elle minimise ma contribution économique. Oh... et... Elle ment comme elle respire. Je dois tenir un registre de ce qu'elle affirme, car elle est en train de me rendre complètement fou. Du gaslighting, c'est-tu ça ? Mais à part ça, je te rassure, ça va. Et toi, Mike, tu parles pas beaucoup ?

– Moi, je suis en vacances aussi. Pas trop envie de prendre l'avion cette fois-ci par contre. Ma blonde est tout le temps en train de m'insulter, de me rabaisser, de me dénigrer. Il y a deux ans, première fois que je prenais un avion. Au retour d'un voyage de trois semaines, bien chargé, je voulais faire une petite sieste. J'étais crevé. Et je souffre de dépression, pis de fatigue chronique, alors ça me semble normal. Elle m'a insulté comme jamais, m'a traité de MINABLE, j'aurais juré qu'elle parlait en majuscules, il aurait fallu défaire les bagages sur-le-champ... L'an passé, elle a voyagé seule avec mon gars. À leur retour, j'avais hâte de voir si elle déferait les bagages à son arrivée. Évidemment, ça n'a pas été le cas. Elle a attendu un jour ou deux. Pis toi, Richard ? Toi non plus tu parles pas !

– Je suis un gentleman, tu avais l'air bien parti. Bon, moi... Ça va. Je pète le feu. Ma relation, vous allez me demander ? Moi, ce qui me fait un peu flipper, c'est qu'elle me balance des accusations qui sont complètement fausses. Je lui ai déjà dit qu'il y a des fantômes dans la pièce, et qu'elle leur parle. Elle m'a déjà dit qu'elle n'a jamais été capable de confronter son père, qu'elle se sent comme une petite fille avec lui. Sauf qu'elle a des daddy issues gros comme l'océan Atlantique. Et son principal ex, avec lequel elle a été pendant plus de quinze ans, c'était un vrai taré. Il travaillait même pas, imaginez. Quand elle se met à m'attaquer, je jurerais qu'elle leur parle à eux, juste à eux. Comme elle m'aime beaucoup, elle m'a élu comme bouc émissaire !

– Oh, c'est cute ! fait Mike.

– Oui, vraiment cute, renchérissent les autres.

Je vous l'avais dit. Terriblement chiant.

Mais ce qui est plus chiant encore, c'est une femme qui fait de la violence conjugale et qui, en société, se fait passer pour un petit rayon de soleil. Quand elle est un dare.

Dites non à la violence conjugale. Comme homme, femme, ou pour citer Christian Bégin, tout ce qu'il y a entre les deux.

Ressources : 

Éducaloi : Qu’est-ce que la violence conjugale?

Gouvernement du Québec : Définition de la violence conjugale

dimanche 7 avril 2024

Rayon de soleil ? Puits de ténèbres

For I have sworn thee fair and thought thee bright,
Who art as black as hell, as dark as night.

– Shakespeare (conclusion du 147e sonnet)